Belzébuth est un bébé allemand de la cuvée 87, fruit de la passion d’un Français et d’une Allemande. Deux ans plus tard, sa mère retombe enceinte et donne naissance à la petite Pandora, sœur cadette de Belzébuth. À cinq ans, l’enfant connait déjà par cœur son alphabet, en plus de savoir compter jusqu’à dix; il est vraiment la fierté de ses parents. Il sait très bien, d’ailleurs, qu’ils le préfèrent à sa sœur. Il l’a bien vu : c’est toujours vers lui que se tourne son père s’il a envie de jouer au badminton et sa mère le couvre de cadeaux et de chocolat. Il grandit donc dans une prison dorée, n’apprenant pas à tisser des liens avec les autres enfants. La solitude lui pèse, mais il la refoule : il n’a pas besoin d’amis pour être heureux, puisqu’il a ses parents, après tout, qui l’attendent à la maison. Au collège et au lycée, Belzébuth démontre à ses professeurs son talent en rédaction et décide de s’en aller dans cette branche à l’université. Il se rend alors compte que sa véritable force n’est pas la création littérature, mais le repérage de fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation. Sans vouloir faire un (très) mauvais jeu de mot, Belzébuth est un Grammar Nazi. 8D Bref, il réoriente donc ses études et fait alors un choix décisif : il décide d’aller étudier à la fameuse University of Arts (cinématographie & littérature) et de quitter son Berlin natal. Il a besoin de s’éloigner de ses parents sinon il va littéralement étouffer, sans parler que sa relation avec sa sœur n’est guère enviable, à son plus grand désarroi, avec l’ignorance et la rancune de Pandora. Eh non, être chouchou n’est pas une partie de plaisir et attire forcément la jalousie du reste de la fraternité. Fort heureusement, il est admis à l’université de son choix et déménage à l’automne suivant, coupant les ponts avec tout le monde.

Il rencontre X dans l’un de ses cours et en tombe amoureux dès le premier jour. C’est niais, mais également éphémère : la demoiselle n’hésite pas à coucher avec le premier venu à son insu. Leur belle histoire d’amour, bien qu’hypocrite du côté de la belle rousse, dure sept ans, avec un mariage en cours de route. L’infidélité de X, pendant ce temps, est exponentielle et le pauvre Belzébuth ne s’aperçoit de rien. Il se concentre surtout sur sa carrière : une fois son diplôme en poche, il a été engagé comme correcteur dans une maison d’édition londonienne réputée. La paie est bonne, son job lui plait bien. Côté relations, il n’en a pas des masses. Bien sûr, il a des collègues avec qui il s’entend bien, mais ce ne sont pas ses amis. En fait, il n’en a qu’un seul : Benjamin, qu'il a rencontré parce qu'il s'occupait de la révision de son roman. Par la suite, les deux hommes ont gardé contact, allant boire un verre de temps en temps. C’est grâce à Benjamin si Belzébuth a appris l’adultère de X. Il ne sait pas comment son ami a fait pour savoir, mais peu importe puisque la vérité est enfin tombée. X le quitte donc et Belzébuth se retrouve seul. Oui, il déprime par moments, mais il s’en sort généralement plutôt bien.

& évidemment, il peut compter sur l'amitié et le support d'Addaly, une jeune femme qu'il a rencontré lorsqu'il s'est stupidement coincé la main dans une plaque d'égoût - mais ça en valait la peine, il avait perdu son porte-clé Red Bird, alors hein, on ne le juge pas, merci. En plus, c'est grâce à cette malchance qu'il a connu Addaly, qui est gentiment venue à son secours et qui l'a sorti du pétrin ce jour-là. Elle aime l'écouter parler de choses et d'autres, elle ne se lasse pas, c'est vraiment une première. Se pourrait-il qu'il se passe quelque chose entre ces deux-là dans un futur rapproché ? Ou bien Belzébuth fera-t-il tout foirer avec sa légendaire maladresse ? C'est ce que vous saurez dans le prochain épisode, huhu.