Holden S. Berry
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| Sujet: Re: Gabrielle, c'est plus qu'une réligion [Terminée] Dim 2 Sep - 17:42 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]you could be happy " THERE'S A FIRE STARTING IN MY HEART "Mrs F. Lemarchand.
Je ne comprends pas en quoi la cause de Ruby vous intéresse. Mais enfin s’il faut que je vous parle un peu de son enfance, je le ferais. Fille unique, j’eus le plaisir de faire mes études où je voulais et dans le domaine que je voulais. Il faut dire que l’argent ne manquait pas chez moi. J’étais ce que l’on appelle dans le jargon, une enfant pourrie-gâtée, et j’en étais fière. Autant profiter de l’argent que l’on a en le dépensant, et puisque je n’étais pas majeur, mes parents ne se privaient pas pour le dépenser à ma place, mais toujours pour moi naturellement. Quand il fut temps de quitter ma petite ville française natale pour faite mes études supérieures, je choisis la destination américaine pour faire mes études dans de vraies écoles, pas dans ces établissements mal entretenus et sans formation réelle à un métier d’avenir. Ma direction ? Le droit naturellement. Mon ambition était non pas de devenir avocate, mais juge. Oui une bonne petite juge bien redoutée. Et je pense que j’ai triomphé dans mon domaine. A mes dix-huit ans, j’arrivais donc seule sur un nouveau continent où je fis la rencontre, du moins la première, rencontre importante de ma vie. A peine arrivée à quai que je bousculais un américain de mon âge, apparemment. J’en eus ensuite la confirmation puisque je l’invitai à boire un café. Erik Ferguson. Il était beau, musclé, son sourire était ravageur. Moi, petite française, ne connaissant personne, avec de la sournoiserie plein le regard. Nous étions fait pour nous rencontrer. Tellement fait l’un pour l’autre que six ans plus tard, nous emménagions dans un bel appartement à Edimbourg. Vous me direz, mais pourquoi donc cette ville ? Et bien cela est si facile. Erik ne souhaitait qu’une seule chose : quitter ce pays. Son enfance n’avait pas était très heureuse. Et c’est pour cela qu’il voulait changer d’air, découvrir un pays où recelaient les secrets. Ne pas être sous l’emprise d’une nation ne rêvant que de première place mondiale dans tous les domaines. C’est dans cette ville que naquit Ruby après deux ans de mariage et une situation stable familiale. J’étais juge, Erik était neurologue. Mais je vous avoue que l’enfant n’a jamais était vraiment désiré. Bien sur, dans notre amour nous croyions que c’était un signe que nous étions faits l’un pour l’autre, mais maintenant j’ose dire que je n’en voulais pas. Je n’étais pas prête à être mère, et je crois qu’elle en a fait les frais. Qui puis-je ? De toute façon, elle n’a eut que ce qu’elle méritait. Pendant ses premières années, nous essayâmes de bien l’éduquer, du moins j’essayais de lui inculquer les valeurs que j’avais moi-même entretenues à son âge. Tout se passait bien. Et je peux dire que lors de ses deux premières années, Erik et moi n’avions jamais été aussi proches. Nous primes soin du petit être que nous avait envoyé le ciel. Elle était curieuse, calme et ne nous dérangeais jamais. Le problème survint quelques années plus tard. Nous prirent une baby-sitter charmante pour la garder et la prendre à l’école tandis que nous finissions notre travail. Au début, tout allait bien. Et puis, au fil des semaines, nous nous rendîmes compte que Ruby était de plus en plus prête à nous désobéir et à choisir les mauvaises options. Et le plus énervant ? Elle passait son temps devant la télévision. J’étais certaine qu’à quatre ans, il y avait mieux à faire que de la mettre devant un dessin-animé idiot. Cela peut vous paraître futile, mais je voyais le changement, surtout par rapport à moi. Naturellement, Erik était du côté de la petite. Cela nous valut de nombreuses disputes, jusqu’à notre divorce l’année des dix ans de Ruby.
Bon, c’est assez, oubliez moi. De toute façon, après ce divorce, je l’ai à peine revue…
M E. Ferguson.
Ma petite Ruby, mon petit amour. Depuis le divorce avec sa mère, elle est devenue a seule femme de ma vie. Je me souviens encore. Nous avions laissé l’appartement à Flora et nous étions partis, loin. Loin d’elle. Loin de cette ville où chaque endroit nous rappelait des souvenirs. Flora, c’était le genre de mère tyrannique qui ne souhaite rien pour sa fille que le renom qu’elle pourra lui apporter. Ruby n’avait que dix ans et elle n’avait le droit de profiter que d’une poupée, un jardin miniature sur le balcon et en guise de récréation, à des devoirs supplémentaires. Sa mère ne pouvait imaginer qu’un jour sa fille ne devienne ni médecin, ni avocate, ni ingénieure. Il lui fallait un métier à sa hauteur, à la hauteur de son sang, à la hauteur des Lemarchand. C’est étrange toute cette histoire. Flora, je l’ai aimé au premier regard. J’aurais pu être déçu par elle, et avec le recul, j’aurais préféré avoir été déçu plutôt que te terminer nos rapports ainsi. Mais j’étais un amoureux transi, je l’aimais avec ses défauts. Et pourtant, j’aurais parfois voulu l’étrangler pour son insatisfaction coutumière, son perfectionnisme poussée, son besoin de la bonne société. Moi, je n’avais pas eut une enfance qui me faisait rêvé. Ballotté entre les villes des États-Unis, je ne restais jamais plus de deux ans au même endroit. Mon père n’était jamais à la maison, ma mère travaillait la nuit. Si Flora avait connu ça, elle ne serait pas devenue aussi imbue d’elle-même. J’ai tellement donné pour ses caprices, pour obtenir ce magnifique sourire à la française. J’étais envouté, non par elle, mais par l’amour, par le bonheur. Je pouvais enfin être heureux, et j’en profitais. Ruby grandissait et je voyais enfin ses yeux crépiter de plaisir. Elle était bien plus libre de faire ce qu’elle voulait qu’auparavant. Elle prit des leçons de musique, elle pratiqua le Basket pendant un an avant de trouver le Judo. Ce sport devint son moyen de se dépenser. Après chaque séance, je la récupérais fatiguée si bien que rentrés, elle courrait s’allonger sur le canapé pour regarder des films. Elle en a bien vu des centaines : des anciens, des récents, des films à Saga, des films documentaires. Elle ne pouvait jamais en commencer un sans le finir. Je la voyais si heureuse que j’eus peine à l’envoyer chez sa mère en vacances comme il était convenu de faire après le divorce. Après ses douze ans, Flora ne me donna plus de nouvelle pour prendre Ruby chez elle quelques jours pendant les congés scolaires. Je trouvais cela incroyable : comment une mère pouvait-elle rejeter une enfant aussi adorable. Inconsciemment, Ruby a subit cette décision brutale. Elle avait perdu son entrain. Elle ne sortait plus de sa chambre sauf pour l’école et pour le Judo. Elle ne prenait pas la peine de me raconter ses journées, ni ses commentaires sur le film qu’elle venait de voir. Elle mangeait en silence écoutant le bruit des informations à la radio. Si je lui posais une question, elle y répondait rapidement, sans me lancer un regard. Cette crise dura un an. Une longue année, mais progressivement elle reprenait un rythme positif et j’en étais plus qu’heureux. Mais cela ne dura pas longtemps. A l’hôpital où je travaillais, je rencontrai une femme d’une petite trentaine. Elle était simple, douce, gentille. Notre idylle secrète dura environ six mois. Quand j’eus la conviction qu’elle était une femme parfaite, je sentis le moment propice aux confessions. Je m’en souviens encore. Nous étions assis à la terrasse d’un café. L’odeur de son chocolat chaud adoucissait celle de mon expresso bien noir. Le vent soufflait doucement dans ses cheveux roux. Elle portait un tee-shirt gris et un jean sous un gilet de laine verte bouteille. Je la regardais dans les yeux et elle comprit que j’avais quelque chose à lui annoncer. Elle était heureuse pour moi, je le lisais dans son regard, dans ses gestes, dans son attitude. Cela me rassurait. Le problème quand vous tombez amoureux après un divorce, c’est la réaction de votre enfant entrant dans l’adolescence. J’étais satisfait d’avoir une telle fille, qui acceptait que je puisse rencontrer de nouveau l’amour. Elle guérissait de sa mère, je m’en apercevais et j’espérais que celle-ci ne refit jamais surface.
Mlle G. Ferguson.
Kelly, Kelly Hopkins. Cardiologue à l’hôpital où mon père travaillait. Je ne veux plus jamais la revoir. C’est fou mais que mon père soit heureux, j’aimais ça, plus que le sourire des amis, plus que les jours où il neige, plus que de rencontrer sa réalisateur préféré. Et pourtant, dès le premier instant où je l’ai vu, je l’ai détesté. Au départ j’ai fait semblant. A force de regarder des films, vous arrivez à comprendre comment on joue la comédie. Et je le faisais. Mon père ne s’en rendait pas compte, et c’était tant mieux. Elle me rappelait en tout point pas mère. N’avait-il pas comprit sa première erreur. Sous ses airs de dame de la bonne société, elle ne voulait que la richesse, la renommée et la perfection. Jamais un cheveu ne sortait de son chignon, jamais un pli sur son tailleur bleu marine. Elle n’avait en rien l’air d’être une cardiologue. Si je l’avais croisé dans la rue, j’aurais plutôt pariée pour une femme au foyer, aidant son mari à remplir la tache de PDG mais en se rendant le travail plutôt agréable. En y repensant, je l’ai jugé. Un peu comme dans ses films familiaux avec des familles recomposées. Les enfants rendent la vie impossible à leur parent parce qu’ils n’aiment pas leur nouveaux frères et sœurs, seulement, ils ne se connaissent pas. C’est un jugement hâtif. Qui sait, si je l’avais rencontré plus tard, tout ce serait mieux passé. Moi voilà, j’avais presque quatorze ans et je voyais mon père s’éloigner de moi, la seule personne sur qui il pouvait vraiment compter. Il était tombé amoureux. Et c’est un sentimental, depuis toujours. Il aurait donné la lune à Kelly pour qu’elle accepte de diner avec lui. A sa seule présence, plus personne n’existait autour…même pas moi. Cela risque de faire un peu enfant capricieuse, mais je n’ai pas supporté cela. Comment mon père pouvait-il me faire passer après elle, une, pour ainsi dire, inconnue. Je leur aie rendu la vie impossible. Je ne la ciblais pas spécialement elle. J’en voulais à mon père de l’aimer plus que moi. Il devait donc subir lui aussi. Je n’avais que quatorze ans. Je n’étais qu’une enfant. Je passais mon temps au cinéma et rentrait tard. Mon père me privait de téléphone, de télévision. Je me consolais sur les livres. Je pris de plus en plus de plaisir à lire. Ce qui j’aimais également, c’était les pièces de théâtre. Je séchais les heures de Biologie ave un ami et nous prenions chacun un livre, nous nous installions chez lui, puis plus tard dans le parc publique et nous récitions les paroles. Nous nous amusions tellement. J’oubliais que mon père me gronderait pour avoir été absente dans des cours qu’il jugeait aussi important (un neurologue quoi). Et si je lui disais « Papa, j’ai trouvé mon futur métier, je serais comédienne ». Il s’énervait. Pourtant, les parents peuvent rire à une telle envie. Moi, non, j’entendais les réprimandes pour rêver au lieu de m’assurer un vrai avenir en assistant aux cours importants. Quand j’ai eu dix-sept ans, Kelly vint s’installer clairement chez nous. Auparavant, elle venait la journée, la soirée, repartait au soir, ou dormait ici deux trois jours avant de repartir. Mais là, ce n’était plus pareil, elle vivait chez MOI et sans mon accord. Mon père n’avait donc pas comprit ? Je ne l’aimais pas ! J’arrêtais les cours de judo pour prendre des cours de théâtre sans que mon père ne le sache. Je n’étais jamais aussi bien que sur une scène. Pourquoi ? Surement parce que je jouais un rôle, parce qu’il était de mon travail de mentir. Ce que je ne prévus pas, c’était la rencontre entre mon père et mon ancien professeur de Judo dans le supermarché du coin. Mon père ne supportait plus mes mensonges. Il me voyait à peine, et à chaque fois c’était pour me disputer. Il était à bout. Moi également. MAIS ENFIN PAPA, T’AS RIEN COMPRIS, TU VOIS PAS QUE C’EST DE TA FAUTE SI JE SUIS COMME CA. TU NE COMPRENDS PAS QUE J’AI BESOIN QUE TU ME PROUVE QUE JE SUIS IMPORTANTE A TES YEUX, QUE TA KELLY NE ME DÉTRÔNERA JAMAIS DE TON CŒUR. MAIS POURQUOI TU NE COMPRENDS PAS ? Il parait que je suis fière, c’est peut-être pour cela que je n’ai jamais osé lui dire. Et pourtant, c’était facile à comprendre non ? Dans les films, les parents comprennent tous ! Et sinon, les enfants ils fuguent… Et naturellement, c’est ce que je fis ce soir –là. Le soir où il me prouva par a plus b que je le décevais, qu’il ne comprenait plus ce qu’il se passait. Et je crois qu’au fond de lui, il eut peur que je rejoigne ma mère. Il a dut sérieusement y penser. Mais cela ne m’est jamais venu à l’esprit. Je partais pendant trois jours chez une amie avant qu’il ne vienne me chercher lui-même au lycée. Je rentrai à la maison. Tout allait bien. Enfin, tout reprenait son cours comme avant. Pendant les vacances de Noël, je reçue une lettre de ma professeur de théâtre, étant à Edimbourg, ville que je n’avais revu depuis mes dix ans. Mon père alla chercher le courrier et aperçut l’enveloppe. Il me la tendit avec hésitation. Je compris pourquoi quand je compris qu’elle avait été cachetée dans la capitale du pays, ville où résidait ma mère. Il devait penser que j’avais bel et bien reprit contact avec elle. Il n’en parla pas pendant plusieurs jours. Quant à ma professeur de théâtre, elle m’avait envoyé des coordonnées pour envoyer l’autorisation parentale pour les cours de le semestre qui allait débuter. Je devais le lui envoyer là-bas. Cependant, mon père ne serait jamais d’accord pour signer. Ces derniers moi, je lui avais expliqué que c’était simplement pour essayé, et puisque je payais, elle ne dit rien. Mais maintenant je ne pouvais pas de nouveau refuser de donner le papier. Si je lui racontais, peut-être voudrait-elle bien que je continuai sans la signature, j’étais presque majeure après tout. Je pris donc l’initiative de téléphoner. Ce que je ne savais pas c’était que mon père passait devant ma chambre entrouverte et qu’il écouta ce que je disais. Il entendit « Il ne voudra jamais », « Je ne peux pas » et surement « Je suis bientôt majeure, je n’aurais plus besoin de son accord, je ferais ce que je veux ». Il ne le supporta pas, il ouvrit la porte avec force et je m’excusais avant de raccrocher, les yeux écarquillés ne comprenant pas ce qu’il se passait. J’eus le droit à des mots blessants, à de fausses accusations. Je ne disais rien, je pleurais. Mais où voulait-il que cela nous mène. Le soir venu, tandis qu’il était sorti acheter des pizzas, m’ayant à la fois confisqué mon téléphone et mon ordinateur, je pris la décision la plus important de ma vie.
« Je t’aime papa, mais tu ne comprends rien. Moi j’aime le théâtre, la comédie, j’aime jouer. Je joue si bien que tu n’as jamais compris que ce n’était pas par hasard qu’au moment où Kelly est entrée dans ma vie, j’ai changé. Un jour, je reviendrais. Mais s’il te plait, laisse moi du temps, le temps d’être moi, le temps de rire, et non celui de pleurer. Je t’enverrais des nouvelles, tu ne dois pas t’inquiéter pour moi. Tu sais ce que c’est de vouloir changer d’air non ?. Ruby. »
Je terminai mon année scolaire en dormant chez des amis. Je pris un petit job pour gagner un peu d’argent. J’avais des économies, et maintenant que j’étais majeure, je pouvais accéder à mon compte bancaire. Comme promis, j’indiquai à mon père que tout allait bien, que j’avais obtenu mon diplôme, que j’étais inscrite dans une université où je suivrais un cursus cinématographique. Je quittais le pays pour Londres, et c’était mieux comme ça. J’étais indépendante, je ne souffrirais plus d’être relayée au second plan après quelqu’un que je n’aimais pas dans le cœur de la personne à qui je tenais le plus. C’était une nouvelle vie. Comment ça ? Qui est Ruby Ferguson ? Je ne connais que Gabrielle….
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] " BEHIND THE COMPUTER " ÂGE ✎ 18 ansPSEUDO / PRÉNOM ✎ Aurore / BuckyTU VIENS D'OÙ ? ✎ De la maternité?COMMENT AS-TU DÉCOUVERT UOA ? ✎ Je vous explique. Moi j'ai demandé à une administratrice de mon forum préféré quelques autres forums parce que j'avais sérieusement envie d'en rejoindre un nouveau. Comme j'ai tendance à mettre des heures à trouver le forum qui me convient, j'ai préféré demandé quelques liens avant au cas où. Et bien qu'ils étaient tous intéressant, je me suis inscrite ici. Pourquoi? Bah parce que dans mes souvenir, je n'avais encore jamais été membre d'un forum où l'on traitait le domaine artistique. Mais, du coup, je sais pas si vous la connaissez x)QU'EN PENSES-TU ? ✎ Et bien, il me plait un minimum, sinon je ne serais pas là
Dernière édition par R. Gabrielle Ferguson le Dim 2 Sep - 22:36, édité 6 fois |
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