Children are cruel and evil.

« Eh regardez ! Bouboule est de retour de vacance ! » Ça c’est Scott et ses potes. J’ai à peine 8 ans à l’époque ou tout ça à commencer. C’est vrai que chez moi je ne manquais de rien et du coup, il est vrai que j’étais un peu rond. Cela ne m’avait jamais vraiment déranger jusqu’à maintenant. Seulement depuis quelques semaines, ces trois-là avaient commencés à se foutre de moi. Puis vous savez comment c’est l’école, quand un commence, les autres suivent par derrière de peur de s’en prendre aussi plein la tête. Toute l’école avait alors fini par me surnommer monsieur Michelin. Quand ça dure un peu c’est supportable, mais quand ça dure longtemps ca fini par ne plus l’être. J’avais fini par leur demander d’arrêter, j’avais demandé à mes parents de me changer d’école sans leur dire la raison, mais ils avaient refusé. Au final cela dura encore deux ans, jusqu’à la fin de l’école. En entrant au collège je m’étais dit que le cauchemar serait fini, mais au final ce n’était que le début. Le collège fut entre pire que l’école. C’est alors à l’âge de 13 ans, qu’un jour j’ai fini par avoir un blocage. Je m’étais retrouver face à mon assiette un soir, et impossible d’avaler quoi que ce soit. J’étais tellement mal qu’il m’était rendu impossible de manger la moindre chose sans avoir une envie irréprochable de vomir. J’avais alors commencé à manger de moins en moins, mentant à mes parents, buvant énormément de chose sucré pour tenir le coup. A 13 ans je pesais 70 kg et il fallait bien avouer que je n’avais jamais été très grand alors forcément, j’étais rond, gros comme dirait d’autre. Puis les vacances d’été était passé et en l’espace de deux mois j’avais perdu 7 kg. Je faisais 63 kg pour 1m62. Je m’étais aussi mis au sport, je courrais une heure tous les jours, plus les cours de danse. J’avais pensé qu’après ça je me sentirais mieux mais ce que je me rendais compte c’est juste que je n’arrivais plus à manger correctement. Je passais mon temps à mentir sur mes repas et mes parents n’ont rien vu.

Destiny is a bitch.

Posé dans le canapé à la maison, je regardais un film débile avec ma cousine. En réalité je ne suivais pas vraiment, je jouais avec mon portable en attendant des nouvelles de Zephyr, mon meilleur ami. Perdu dans mes pensées je songeais à tous les problèmes que j’avais causés à ma mère depuis quelques années. J’avais continué à perdre du poids, peu mais, quand même et personne ne semblait toujours rien remarquer. Je faisais à présent 1m70 pour 57 kg. J’avais 15 ans et je pesais beaucoup moins que ce que j’aurais dû faire d’apprendre les médecins mais je m’en fichais. Entendant frapper à la porte je me levais, et allais ouvrir. Des policiers ? Qu’est-ce que des policiers venaient faire chez nous. « Bonsoir. Je peux vous aider ? » « Salut mon grand est ce que ton père est là ? » Je l’observais quelques instants, méfiant. « Papa ! C’est pour toi. » Mon père ne tarda pas à me rejoindre. Il salua les deux policier alors que je rejoignais ma sœur au salon, et que les policiers et mon père nous suivait. Je ne leur prêtais pas vraiment attention, me reconcentrant sur mon film, jusqu’à ce que mon père, ayant raccompagné les policiers à la porte, ne se mette à pleurer. Intrigué, j’échangeais un regard avec ma sœur avant de me lever et de m’avancer vers lui. « Papa qu’est ce qui se passe ? » Je n’avais jamais vu mon père pleurer avant… « Papa ? » « La ferme ! » Il c’était redressé et sans prévenir venait de gifler. C’était la première fois de ma vie que mon père me giflait, lui qui avait toujours été si calme… «Thylan ! Thy ca va ? » Ma demanda ma cousine en venant me rejoindre alors que mon père montait s’enfermer dans sa chambre. Ce soir-là je n’avais pas seulement perdu ma mère… J’avais aussi perdu mon père et c’était le début d’un nouvel enfer…

Life really sucks.

Allongé sur le dos, un bras sous la tête, je fixais le plafond depuis déjà plusieurs heures. La maison était silencieuse, mais j’étais incapable de fermer l’œil. J’étais crevé, littéralement exténué, mais le sommeil ne semblait pas vouloir venir. Mon corps était encore douloureux de la dernière fois ou mon père avait levé la main sur moi. Il était vraiment tant que je me casse de chez moi, vraiment tant que je disparaisse et que je reconstruise une autre vie ailleurs. Lorsque je me mis à penser une autre vie, en fermant les yeux, un visage apparu devant moi. C’était celui de Casey, ses magnifiques yeux me fixaient et un sourire apparu sur ses lèvres. Inconsciemment un léger sourire était ainsi apparu également sur mes lèvres. Casey c’était une longue histoire, nous nous étions rencontrés il y a maintenant quelques mois lors d’une soirée. Depuis nous nous étions plus ou moins rapprocher, du moins… Jusqu’à ce que je le surprenne en train de fouiller dans mes affaires. Il était bien sur tombé sur des laxatif, des vomitif, des lames de rasoir ou du cutter. Il n’avait jamais vu l’état de mes bras, car je prenais soin de bien les cacher, mais il avait rapidement compris. Je portais souvent des vêtements larges, avec des manches longues. J’étais plutôt du genre à avoir la peau sur les os. De là avait éclaté une dispute, je l’avais mis à la porte et depuis ce jour-là je refusais de répondre à ses appels ou à ses messages. Pourtant il me manquait, Casey me manquait atrocement tous les jours. J’avais tellement pris l’habitude de passer du temps avec lui… Son rire me manquait, sa façon de se moquer de moi me manquait, sa bouche, ses yeux, ses mains, son corps… Bordel en fait je suis littéralement raide de dingue de ce mec sauf que je ne peux pas… Je ne peux pas le laissé entrer dans ma vie parce que je savais comment cela finirait. Ca finirait comme à chaque fois, il me laisserait tomber. Je soupirais lourdement, ayant perdu mon sourire avant de me retourner pour m’allonger sur le ventre. Je fis lentement glisser l’un de mes doigts le long des nombreuses cicatrices qui ornés mon avant-bras. Personne n’avait jamais vu ses cicatrices, ni même les bleus que me procurer mon personne. Personne ne s’intéressé assez moi pour se rendre compte que je n’étais pas le mec souriant que je montrais tous les jours… La vie est vraiment fatigante et des fois je me dis que c’est moi qui aurait dû avoir cette accident de voiture, et non pas ma mère…