[b] La lumière bleue des néons du bar se reflétait dans son verre d’alcool qu’il venait d’entamer, ses prunelles fixant un point fixe. La revoir, elle, l’avait troublé. Il soupire en apportant sa main à son visage, par ce geste il croit alors effacer ce sentiment de vide qu’il ressent, qu’elle a provoqué en le quittant. Il n’a jamais pensé à la revoir, cette diablesse qui a écrasé son cœur entre ses longs ongles vernies. Il ne doit plus y penser, elle fait partie du passé, mais le souvenir du toucher des lèvres contre les siennes persiste, elle est comme un fantôme qui le hante. Il fait tourner son verre ente ses doigts, il se juge d’idiot de rester accrocher a d’ancien sentiment. Son génie n’apparait pas dans sa façon d’aimer, et de choisir les femmes qu’il doit aimer.
Il a toujours aimé les mauvaises personnes. Ses parents, ses vrais parents l’ont traité comme un chien qu’il a fini par être placé.

Et il se souvient, le jour où il les a retrouvés, car oui il avait eu cette envie de rencontrer ses vrais parents, pour qu’ils puissent répondre aux questions qui avaient tant trottées dans sa tête toute son enfance, il se souvient de ce sentiment de joie de voir les traits de sa mère. Et lorsqu’elle l’avait serré dans ses bras, il avait ressenti ce mélange de peine et de joie, à lui en tordre les tripes et à penser qu’elle n’a jamais voulu le laisse croupir dans un point, qu’elle regrettait son geste. « Oh mon Oz. » avait-elle dit en lui caressant la joue, oui il pensait vraiment qu’elle l’aimait. Tout cet intérêt qu’elle montrait pour lui, le temps qu’elle voulait passer avec lui. Au final, elle n’en voulait qu’à son argent, qu’il n’avait pas, elle pensait qu’il avait été placé dans une famille de riche mais en vérité il était dans une famille un peu moins miséreuse que la sienne.
Quand il s’en est rendu compte, il s’était sentit tellement trahi et mal qu’il était allé se bourrer la gueule et avait eu un accident, pétants la voiture familial. Et en plus de se rendre que sa mère ne l’aimait pas, il avait vu tellement de peine dans le regard de sa mère adoptive que la culpabilité l’avait envahie. Ce fut une lourde chute qu’il a réussi à surmonter, car au fond tout le monde le prenait pour le roi des cons, celui qui se fou de tout. Tout le monde le considère ainsi alors il l’est vraiment devenu, il ravale sa peine, jamais sa rage, ses sentiments qui le rend vulnérable et cherche les emmerdes pour se faire taper dessus, sentir quelque chose, se sentir envie. Il n’avait aucune raison de retrouver ses vrais parents, car les personnes qui l’avaient accueilli faisaient tout pour qu’il se sente aimé. Mais Oz en a toujours voulu plus, et c’est en s’en approchant trop du soleil qu’il s’est brûlé les ailes.
Et puis comme tout jeune de son âge, l’amour lui est tombé dessus comme une violente tempête qui a emporté son cœur, il l’a aimé et ne lui a jamais dit par crainte qu’elle s’en aille. Et malgré toute la force qu’il a mise pour la retenir, elle est partie, saccageant son cœur qui ne s’efforcera plus d’aimer. Ne se contant plus qu'a savourer le plaisir de la chair, et d'observe la beautés des corps.

Il repense aux discours de ses profs, des amis de ses parents. « Il va mal finir ca gamin. » sans cesse des critiques. « Ne gâche pas ton génie par ta connerie. » Oz est né trop intelligent, a se demande comment un gamin ayant des parents drogué et alcoolique pouvait avoir un QI si élevé ? Personne n’en savait rien, mais dans son milieu de vie il ne pouvait qu’exploiter son génie en élaborant de plans de braquage de maison ou autres méfaits. Il repense à la journée où il a été diplômé, le plus beau jour pour certain, lui ce qu’il voulait c‘était qu’on lui donne son diplôme et qu’il se casse d’ici. Et voilà où il en est malgré qu’il soit dans une école prestigieuse à Londres, il vole et se déglingue le foie à l’alcool. Ce n’est pas par tristesse qu’il boit juste par stupidité de jeunesse. Lui ce qu’il veut c’est vivre en ne blessant plus ses parents, voilà la raison pourquoi il étudie. Pour les rendre heureux, car il est le genre de personne à penser qu’il n’a pas besoin de rester assis sur une chaise et à écouter un professeur qui lui dicte sa façon de penser.

Il boit un énième verre cul sec, savourant amèrement l’emprise que cela provoque dans son corps, il veut juste oublier ses vieux souvenirs malheureux. Ce soir, pour une fois il devra vivre avec son sentiment d’amertume, qui niche rarement dans son cœur car il s’est toujours contenter de la vie qu’il a.
Repenser à elle est mauvais pour lui, il le sait. Et pourtant en finissant de nombreux verre, il s’est retrouvé à sa porte, sachant pertinemment qu’il ne devrait pas la voir. « Oz. » dit-elle, joyeuse d’avoir gagné la partie, elle encadre son visage de ses doigts, les lèvres de l’australien se plaque contre les siennes. Au diable la raison, laissant place au désir même si cela finira par le blesser.

Il aime sa vie mais si parfois il rêve d'en avoir une meilleure, avec moins de problèmes, il ne regrette rien juste cet attachement qu'il a pour cette fille.