Quand j'étais enfant, la vie n'a pas été facile pour moi. On pense souvent que c'est plus facile d'être le deuxième enfant, et que c'est le premier qui est délaissé. C'est complètement faux. J'ai deux ans de moins que mon frère. Et mes parents ne s’intéressaient pas beaucoup à moi pendant mon enfance et mon adolescence. Il me nourrissait bien sûr, mais ne me procurait pas l'amour dont j'avais besoin. 
En cours, j'étais toute joyeuse, souriante et je rigolais souvent. Mais quand je rentrais chez moi, mon sourire s'effaçait bien vite, et une mine impassible et désespérée apparaissait quand je voyais la mine de mes parents, extasié sur mon frère, qui me disaient "Regarde les notes de ton frère !", "Prend exemple sur lui ça changera.", "Allez va réviser, et qu'on ne te revoit plus avant que tu es appris toute ta leçon." Voilà les seuls mots auquel j'avait droit.
Au fur et à mesure que je grandissais, mes parents me regardaient de moins en moins, ne voyaient pas que j'allais mal. Alors, mon sourire s'effaça complètement, en disparaissant à jamais, personne ne m'entendit plus rire. Et certaine personne avait déjà oublié le son de ma voix. Je me renfermais complètement sur moi même. Mes amis voyaient qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, mais n'osaient pas demander. Une fois que mes parents m'avaient complètement laissé tomber, mon frère essaya de me faire retrouver ma joie de vivre, mais me laissa tomber lui aussi.
A l'age de 13 ans, je me suis intéressé à la danse. J'étais tellement svelte et souple que c'était le sport taillé pour moi. Au bout d'un an, mes professeurs disaient que j'étais "un petit prodige". C'est d'ailleurs grâce à mes professeurs, que 4 ans plus tard, j'ai pu intégrer l'université d'Arts de Londres.
Éloigné de mes parents et de mon frère, j'ai peu à peu retrouvé la parole et le sourire, mais il me reste beaucoup de chemin à faire pour retrouver ma joie de vivre.