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 A deux, c'est plus facile. [June]

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Holden S. Berry
Holden S. Berry

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A deux, c'est plus facile. [June] Empty
MessageSujet: A deux, c'est plus facile. [June]   A deux, c'est plus facile. [June] Icon_minitimeMar 4 Sep - 14:44

C’était le jour le plus important de toute ma vie Londonienne. Je rentrais dans l’internat de ma nouvelle école. Je n’y connaissais personne, ou presque. Autant dire que j’étais un peu stressée. Non que j’ai le trac de rencontrer mes colocataire, loin de là, mais c’était plutôt un sentiment pessimiste qui m’entourait. Et si ça se passait mal ? Si une nouvelle fois je devais fuir mon habitat ? J’avais de plus en plus peur de se sentiment d’échec sentimental. Ma vie professionnelle serait un succès à n’en pas douter. Je me devais bien cela. Je n’avais jamais sut rendre fière ma mère, mon père avait terminé par me détester. C’était pour moi le signe que plus jamais je ne pourrais accorder d’importance à mon futur cocon familial. Et c’était tout de même ahurissant qu’à seulement dix-huit ans je puisse redouter de créer un ménage. Je ne voulais pas de ça, pas faire souffrir des enfants. Si jamais je prenais le chemin de ma mère, mes petits êtres seraient malheureux, et moi également.

Ma valise à roulette grise à la main, ma veste dans l’autre, mon sac à dos accroché à mes fines épaules, il était temps que j’entre dans le bâtiment. Devant la porte vitrée, je respirais lentement, je chassais progressivement l’image de ma mère, de mon père. Je m’oubliais adulte et me concentrait sur mon reflet. Je n’avais pas à penser à cela maintenant, je devais profiter de l’instant qui se préparait. C’était une question de vie ou de mort. Tout allait se jouer maintenant, TOUT. Les premières impressions, quoi qu’on en dise, sont toujours celles pour lesquelles on se porte garant. Un ennemi on ne se le crée pour ainsi dire pas à force de temps, l’inimitié est spontanée. Et j’avais peur que ça se déroule ainsi. Je ne pouvais pas me résoudre au taudis de l’hôtel du coin. J’avais besoin d’un espace clair, propre, qui me ressemblait un peu plus. J’avais l’intuition que c’était ici, dans ce bâtiment blanc que je pouvais trouver mon bonheur. J’appuyai la poignée pour entrer silencieusement dans l’intérieur frais.

Le dallage clair donnait l’impression d’une pièce immense. Pourtant, ce n’était pas le cas. Je m’avançai vers le fond de la petite salle. Une liste sur laquelle étaient affichées quelques informations importantes, était fixée à la porte d’un bureau. J’y frappai. Pas de réponse. Une seconde fois, pas de réponse. Je portai donc attention aux indications inscrite sur la feuille de papier. Les horaires du bureau y étaient inscrits. Il était précisé que si nus arrivions en dehors des horaires d’ouvertures, l’accès à la chambre n’était pas garantis sauf présence d’un de ses locataires. Je croisais les doigts. Rester assise devant la chambre pendant une heure n’était évidemment pas ma première envie. Ma première entrevue serait face à ma colocataire, ou qui sait peut-être mes colocataires.

Je me dirigeais vers l’escalier. Je montai les marches précautionneusement pour ne pas tomber. Marcher avec une valise n’était pas synonyme d’équilibre parfait. A tout moment je pouvais basculer vers l’avant, ou vers l’arrière. Le premier jour, je me présenterais couverte d’hématomes. Ce serait une histoire amusante à raconter à quelques personnes, mais on risquait de me prendre pour une fille un peu étrange…me vanter d’une chute ? Non finalement j’allais peut-être le garder secrètement en moi. Je prétendrais autre chose. Et puis non, si je n’avais pas le besoin de me justifier, je n’inventerais pas d’excuses. Je n’eus le temps de poursuivre mes pensées. Je regardais les noms inscrits sur les portes des chambres. Je n’étais pas dans la première. Ni dans la seconde. C’est alors que je vis mon prénom à la chambre 3. C’était donc là.

Je respirais et frappai à la porte. Dernière ligne droite, aucun retour possible. Mon Destin social se jouait dès à présent.
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