Je sais pas si vous voyez le truc, mais LA c’est vraiment une ville qui craint. Et manque de pot je suis née là bas, tout ça parce que mon père à sacrifié sa famille et ses origines Britanniques pour venir vivre aux USA avec ma conasse de mère Américaine. Quand on est petit on ne réalise pas sur qu’elle famille on est tombé. Mais je peux vous dire qu’à l’âge de 10ans, j’ai commencé à comprendre que je suis tombé bien bas. Mais bon, on ne choisis pas sa famille comme on dit.
J’ai toujours eu un lien fraternel avec mon père. Si notre lien ne me disait pas qu’il était celui qui m’a procréé, je jurerais qu’il était mon frère. Ma mère quand-a-elle, je l’a détestait. Cette espèce de petite blonde américaine sans valeur. J’ai du mal à comprendre comment papa à pu la choisir parmi toute ces merveilleuse européennes. Malgré cette haine bien vivante envers ma mère, je me demandais, comme tout enfant d'ailleurs, comment ils s’étaient rencontrés. Je posais cette question chaque semaine depuis le jour où j'ai appris à parler. Mais la réponse; je n'en est jamais entendu les mots.


Je grandissais dans cette ville folle et ce quartier dangereux, quand maman est décédée, et ceux avant même de pouvoir me fêter mon entrée dans la dizaine. Accident de voiture, ses freins avaient lâchés. Aucune peine ne m’avait envahi, ni même traversé. Il faut savoir qu’à cet âge là, je n’étais déjà pas d’une grande sensibilité. Je ressentais seulement une énorme pitié pour mon père, qui à la nouvelle de cette incident, c’était écrouler sur le divan. Une rivière de larmes coulait de ses joues, et il me donnait envie de pleurer avec lui. Je le serrais dans mes bras, comme je n’avais jamais serré personne. Depuis ce jour, il n’a plus jamais sourie. Cependant, son amour pour moi avait évolué, je le voyais bien. Je le sentais bien, à sa façon de me parler, à sa façon de me câliner et surtout à sa façon de me regarder. Le lendemain du drame, nous avons pliés bagage, je n’ai jamais su pourquoi. Encore une question sans réponse. Mais peu importe,  l’air de la Floride me faisait un bien fou.  

Ca faisait deux ans maintenant que ma mère était morte, et que je vivais seule avec mon père dans cet appartement en Floride. L’air y était bon, mais Papa était devenu quelqu’un de totalement différent depuis l’accident de voiture. Je peux comprendre que le décès de la femme de sa vie lui ai fait un choque, mais ce changement radicale me rendait malheureuse. Il me rendait victime d’une forte pression. Chaque minute, chaque secondes pouvait nous être fatale, d’après lui. Il était devenu complètement parano et voyait le mal partout. Le soir, il fermait même les portes et la fenêtre à double tour. Il me rendait folle, mais ces câlins et son soutiens me faisait toujours aussi chaud au cœur.


« Mademoiselle Williams ! Je commence à en avoir marre de vos conneries. Vous me rangerez la salle avant de partir. » Cette vieille bique de Loewert ne me lâchais pas une seule seconde. Il est vrai que j’étais, et je suis toujours, une sale gosse. Ce jour là, j’avais passé l’heure à jeter des boulettes et bouts de gommes à travers la salle, sans oublier la merveilleuse caricature de la prof sur ma table de cours. Elle était vraiment réussie, elle me l’avait d’ailleurs fait remarquer. Malgré ce talent, qu’elle disait « prononcé pour le dessin », je suis ressortie de cours avec un mot et une heure de colle. Mais je m’en foutais complètement, j’allais recommencer le lendemain de toute façons!
J’attendais papa devant l’école en ce Mardi soir. Le ciel commençait à se couvrir, et je ne le voyais toujours pas arriver. J’ai attendu au moins une vingtaine de minute, avant de monter avec une amie qui m’avait gentiment proposer de me remmener. Le temps de me déposer devant la porte de l’appartement, le temps s’était aggravé. Le tonnerre grondait et quelques gouttes tombaient sur le bout de mon nez. J’ai rapidement sortie mes clés et ouvert la porte, pour être le moins mouillé possible. La maison était lugubre, et une fois de plus les volets étaient fermés, pour plus de sécurité, comme il disait. C’était calme, vraiment triste. Je n’entendais que le bruit de mes pats sur le sol et l’impact de mon trousseau de clé sur la coupelle. L’orage grondait de plus en fort là dehors, et mon cœur lui battait de plus en plus vite. Cette situation était assez étrange, et effrayante à la fois. « Papa ? » Gros blanc. Personne ne répondit. Pourtant ses chaussures étaient là, sa voiture aussi. « Papa, je suis rentrée ! Tu m'as oublié! » A nouveau, je n’entendis que ma propre respiration étouffé par l’orage qui grondait. Le couloir était sinistre, presque inquiétant. Et je m’y aventurais sans crainte, parce que c’était chez moi, et que chez moi je me sens en sûreté. Je conclus que papa n’était pas là, ou qu’il dormait. C’est pourquoi je continuais de marcher dans se long couloir pour me rendre dans sa chambre, et vérifier mon hypothèse.
La porte de sa chambre était grande ouverte. Mon cœur s’était retourné, en voyant cette main pâle étalé sur le sol, éclairé par la faible lumière de l’extérieur provenant du seul volet ouvert de la maison. Un pied dans la chambre, et toute ma vie venait de s’écrouler à la vue de son corps immobile. J'avais lâché un crie d'éffroie, comme je n'avais jamais crier. Le même crie j'en suis sûre, que celui de ma mère lorsque la voiture refusait de freiner. Je m’étais précipité vers lui, et laissait couler de mes joues des larmes aussi froides que ne l’était son corps.
« NAN! PAPA ! PAPA RÉVEILLE TOI JE T'EN SUPPLIE!. » Je criais à en perdre la voix. Une main sur son poud fut le geste immédiat....Il était mort. Je ne pouvais pas le croire. J'était dans un cauchemar, un mauvais rêve. Du moins c'est ce que j’espérais. Mais non, je ne rêvais pas...Il était bien là, allongé sur une longue flaque de sang, un flingue dans sa main gauche. « Nan…Nan…c’est pas possible, tu n'as quand même pas oser?… » Je secouais la tête de gauche à droite, laissant s'échapper des larmes dont je ne voulais même pas voir la couleur. Accroché à ses vêtements, je posais ma tête contre son torse, en criant. Presque tous le sang au sol se recouvrait de mes larmes. Je pleurais de tous mon corps.



En ce jour, je me suis retrouvée orpheline. C'est la sœur de Papa qui m'a prise en main, celle qui vit à Londres. Elle était venu me chercher une matin, et bien évidemment je ne m'en était toujours pas remise. Vous devez savoir que j'en ai pleurer des années durant, et j'en pleure encore parfois actuellement. J'ai donc continué mon enfance sans mes parents, et sous une éducation plus stricte que la précédente. Je peux vous dire qu'arriver à Londres, c'est complètement différent! Je me remettais tout doucement de mes émotions, je retournais à l'école, me faisait des amis. Mes conneries de gamine, eux, ne les toléraient pas du tout. Je les respecte entièrement ma famille, puisque je leur dois tout. Je m'entend d'ailleurs très bien avec eux, là n'est pas le problème. Le problème c'est que mon esprit rebelle avait rapidement pris le dessus, et derrière la petite blonde qu'ils jugeaient suffisamment "bien éduqué", se cachait une toute autre personne. A 15ans, j'ai commencé à fumer. A 16ans, j'ai commencé à boire. J'ai commencé à fréquenter des gens peu fréquentable. Puis j’enchaînais les coup d'un soir. Je suis partie en vrille on peut le dire. Mais tout ça fait partie de mes petits secrets. Je suis réputé pour être une folle dingue qui adore rigoler, fumer et faire la fête. Mais quand je veux garder quelque chose secret pour quelqu'un, je sais comment m'y prendre. Et je peux vous dire que le jour où ma famille l'apprend, je suis foutu. Mais d'un côté vous vous attendiez à quoi ? Mon enfance est partie en vrille, il est tout à fait normale que le reste de ma vie part en vrille. Je fais partie de ces gens qui se font du mal à eux même, pour oublier tous leurs malheurs. Mais parlons des côtés positifs. Je fais de merveilleuses conneries avec ma Meilleure amie Winnie. Nous avons beaucoup en commun et elle est seule à connaître mon dure passé. Lors des soirées un peu folle, ou l'on boit un coup de trop, on finit même au lit. Mais notre amitié prend de toute façon le dessus.

Il m'arrive très souvent de dessiner mes malheurs, mes remords sur une simple feuille de papier. Je me lâche pas sur moi même en me mutilant. Tout est dans le dessin. J'ai d'ailleurs été accepté à l'université des arts de Londres, en même temps que Winnie, pour un cursus spécialisé dans ce talent très prononcé. Eh oui, je n’oublierais jamais ce que m'avais dit Mme Loewert. Et il s'emblerait qu'elle avait raison.

Je me sens vide, totalement incomplète. Il me manque quelque chose, mais j'ignore quoi. C'est peut-être en rapport avec mes parents. Quoi qu'il en soit, la journée à été longue et j'ai juste envie d'aller me coucher. Je monte à l'appart, sans oublier de passer d'abord à la boîte aux lettres. Plusieurs publicités dont j'ai envie de cracher dessus, et une lettre venant des USA. Sur le coup je n'y porte pas grande attention. Je rentre dans l'appart et m'allonge sur le divan, toujours avec cette fichu lettre entre les mains. « Bon, alors c’est quoi ça ?... » dis-je en soufflant. L’expéditeur vient bien des EU, mais je ne vois pas qui ça pourrait être étant donné que j'ai couper le cordon avec la famille de ma mère. Mes yeux s'écarquillent en voyant l'adresse de l’expéditeur. Je me redresse, les sourcils froncés. C'est incompréhensible...Que fait l'adresse de mon ancien appartement de Floride sur cette enveloppe ? Je commence à trembler de tous mes membres. C'est forcement une blague. Et si je choppe celui qui à oser m'envoyer cette putain de lettre, je lui arrache les yeux et je les lui fais bouffer. Nan c'est impossible. Ça peut pas être une blague, puisque seule Winnie est au courant pour mon passée. La main tremblante, et les yeux humides, j'hésite à ouvrir l'enveloppe. Une fois ouverte, je lie les premières lignes. Je me retrouve en enfance tout à coup. Quand je ferme les yeux, la goutte qui résistait au coin de mon oeil coule enfin le long de ma joue, et je vois le cadavre de mon père étalé sur le sol.


" Bonjour mon cœur,

Si tu reçois cette lettre aujourd’hui, ne signifie pas que je suis en vie. Bien au contraire. Après l'avoir écrite ce mardi, je l’es envoyé à ta tante pour qu’elle te la face suivre quand le moment sera venu. Et bien ça y est, le moment est venu pour toi d'en savoir un peu plus. Tu dois être une grande fille maintenant, et je ne sais pas comment tu as évolué alors pardonne moi si ces mots te semblent un peu bateau.

Oui je l'ai fais, sans même te dire au revoir. Alors cette lettre est "l'au revoir". Tu te souviens toute ces fois ou tu nous demandais à ta mère et moi, comment nous nous sommes rencontrés ? Je crois que tu n'as jamais eu de réponse concrète. Pour être honnête avec toi, nous nous sommes connus alors que nous pratiquions quelque chose de totalement illégale. Tu comprend pourquoi il nous était impossible de t'en parler ? Je ne veux pas mourir en te laissant une image de moi comme étant le dernier des cons, mais je ne peux pas te laisser dans l’ignorance plus longtemps. Ta mère et moi faisions de la contre-bande avec un groupe de personnes professionnalisés. Ensemble, sous les feux de l'amour, nous avons décidés d'arnaquer et de trahir cette compagnie et nous sommes donc parties avec la moitié de leurs butin. Mais nous les avions sous-estimer. Je l'ai compris bien que trop tard, à la mort de ta mère. Ce n'était pas un accident. La compagnie se spécialisait aussi dans la criminalité. Ces enfoirés ont coupés les freins de la voiture. Ils voulaient non seulement récupérer le butin, mais aussi nous faire payer comme il se doit. Tu dois apprendre mon coeur, à ne jamais t'attaquer à plus puissant que toi. Après avoir tuer ta mère, j'ai compris qu'ils me trouveraient facilement, c'est pourquoi je nous ai emmené en Floride. Mais rien à faire, ils me tenaient à la laisse. Tu comprend maintenant pourquoi j'étais sur mes gardes ? Pourquoi je fermais les volets, portes et fenêtres à doubles tours. Nous n'étions réellement pas en sécurité et nous ne le serions jamais. J'ai longuement caché ton identité pour te protéger, mais une lettre de leur part était arrivée à l'appartement. Ils disaient qu'ils savaient que j'avais une fille, et qu'il l'a trouverait quoi qu'il arrive, tant que je serais en vie et en possession de l'argent. Tu étais en danger mon coeur, et moi j'étais mort d'avance. Alors je l'ai fais. Je me suis tiré cette balle dans le crâne pour te sauver la vie. La moitié de l'argent avait été dépenser et l'autre rendu à ces connards...Et pourtant il en reste un peu quelque part. Ce mardi matin, je suis allé déposer le reste dans ton compte personnel. Ils t'appartiennent. Prend-en soin. En temps normale tu ne devrais pas avoir de problème. En temps normale, ils ignorent qu'il te reste une part du butin. Je ne veux en aucun cas te faire peur, mais soit tout de même prudente.

Sur ceux, tu sais toute la vérité maintenant, et j'espère avoir un temps soit peu soulager ta conscience. Si je t'ai blaissé, sache que je suis navré, mais j'étais obligé de t'en parler. Ne me juge pas trop sévèrement, je suis conscient de mes erreurs. Et quoi que tu décide de faire dans ta vie, n'agis pas avant d'en connaitre les conséquences. Je te souhaite tout le bonheur du monde, en espérant que ce collier te porte chance.

Je t'aime.
Papa."

Je pleure comme le jour de sa mort. Je me sens complètement différente. La vérité est sortie, et ça fait mal. Je refuse même de prendre un verre ou d'allumer une cigarette. Le visage humide, je sens quelque chose traîner au fond de l'enveloppe. Il s'agit bel et bien du collier de mon père. Je l'ai toujours trouvé magnifique. Je le serre fort dans la pomme de ma main, et m'allonge sur le canapé, le mascara coulant sur mes joues. Je suis si atteinte, que je ne m'entends même plus penser.