Elle est jolie, mais toi aussi ! ♥

On est Samedi matin, et comme chaque Samedi matin, je suis de service à la Boulangerie. J’aime mon petit Job a mi-temps, mais se levé a 6heure du matin de Week-end, autant avoué que ça fait un peu mal. Pendant que certains, je ne citerais pas, rêvent encore dans leurs petits plumards, moi je suis au travail à préparer la vitrine et aidé le pâtissier a sortir les pains du four et les pâtisseries des moules. Mais le pire, c’est que le plus souvent le vendredi soir c’est direction la boîte avec les potes. Et quand c’est pas la boîte, on passe une soirée chez l’un d’entre nous et on fait n’importe quoi jusqu'à 4heure du matin. Bon, tout ça pour vous dire que j’ai la tête dans le cul, et qu’une matinée de travail n’y changera rien, ça aggravera le tout peut-être même.

Bref, après une mâtinée de service, je prends mes affaires et prend le chemin de mon chez moi que j’ai hâte de retrouver. En chemin je passe devant mon Starbucks chérie et décide de prendre un café, histoire de me changer les idées, et surtout de me réveillé un peu. Il est 12h30, et la cafète n’est pas aussi pleine que ça pour une fois, ça m’étonne…Je m’assoie a une table isolé des autres, mais qui me donne pourtant une vue sur toute la cafétéria. Puis une très jolie serveuse vient prendre commande. J’ai bien fait de dire jolie, parce qu’en effet, elle est magnifique. De toute façon, j’ai rarement vue des serveuses laides dans les restaurants de Londres, ou bien a grandes exceptions. « Bonjour ! Qu’est ce que je peux vous servir ? » Je lui sourie, comme a mon habitude, mais cette fois ci, on peut lire un sourire plus charmeur qu’un autre sur mon visage. « Un café suffira, merci ! » Puis elle part…Je la regarde partir la tête baissé, histoire de resté tout de même un minimum discret. Une chevelure blonde parfaite, une teins dont on ne peut pas en dire moins, un déhanché super, une classe, enfin bref une fille juste magnifique. En attendant mon café, je prend le journal posé a droite. Je sais pas ce qu’il fait là d’ailleurs. Je l’ouvre et commence à le lire. Puis la serveuse vient me donné mon café, un sourire d’ange aux lèvres. « Merci ! Combien je vous dois ? » « J’aurais aimé vous dire, rien, mais ce ne serait pas légal…2 livres 34 sil-vous-plait. » Je fouille dans ma poche, et lui offre 3 livres tout rond, un peu plus pour le pourboire quoi. Elle me remercie avec toujours ce grand sourire au bord des lèvres, et s’en va derrière le comptoir. Je souri…C’est con, mais c’est comme ça. Puis je plonge mes yeux dans le journal du jour, en buvant une gorgé de mon coffee !

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Andrew & Faith

« Elle est jolie, mais toi aussi ! ♥ »

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« La vaisselle?! J'ai une tête à nettoyer des assiettes ou couverts sales? Et puis je viens d'aller faire mes ongles, y a pas moyen que je touche ces trucs immondes. »
La phrase de Faith resta en suspens alors que les autres employées reprenaient leurs occupations comme si de rien n'était. Le patron de la brune était parti avant la fin de sa phrase, l'ignorant délibérément. Répondre à la question de la jeune fille l'aurait exaspéré et il aurait été capable de la virée sur un coup de tête. En vérité, il n'avait même pas pris la peine de l'écouter déblatérer ses inepties, il préférait garder son énergie pour la vingtaine de papier qui l'attendait dans son bureau, au fond du café. Les comptes, la seule chose qu'il sait faire, songea Faith avant de plonger ses mains dans l'eau savonneuse et brûlante qui stagnait dans l'évier. Ce qui lui arracha une grimace de dégoût.

Quand il lui avait ordonné d'abandonner son calepin et son stylo pour un tablier et des gants en caoutchouc comme ''punition'' à cause de son retard, Faith était sortie de ses gonds. Elle avait postulé pour le poste de serveuse, elle ne voyait donc pas pourquoi elle devrait faire un travail dont elle n'avait pas les qualifications. Pas qu'elle les ait pour être une serveuse non plus mais c'était par pur principe.

A la seconde ou la porte du bureau du vieil homme s'était fermée, les activités avaient repris, normalement. Et Faith, debout, dans la cuisine, en face de l'évier rempli d'eau calcaire fusionnée avec du produit de savon avait été obligée de se mettre elle aussi au travail sans pour autant tout nettoyer impeccablement. Il ne fallait pas trop lui en demander.

La jolie brune aurait dû être là à 6 heures du matin! Qui se lève à 6 heures du matin de nos jours? A part les professeurs, les juges, les conducteurs de bus, les reporters de CNN et les gardiennes d'enfants?

Deux heures et demie de retard, c'était pas exceptionnel non plus. Le réveil de la chanteuse n'avait pas sonné, tout comme l'alarme sur son portable et Amanda, qui s'était levé aux aurores, n'avait fait aucun bruit en émergeant de son sommeil. Quand enfin, Faith s'était éveillée, le temps qu'elle prenne sa douche, choisisse sa tenue, se maquille, démêle ses cheveux, se rendre compte qu'on était dimanche, que s'était son jour de travail et qu'elle devait par conséquent porter son uniforme qui était roulé en boule dans un coin de la pièce, trois bons quarts d'heure s'étaient écoulés. Trop pressée pour tenter une coiffure sophistiquée, la jeune fille les avait laissé pendre. Ils volaient au vent et elle aimait la sensation douce que provoquait l'air en passant entre ses boucles, se faufilant jusqu'à son cou.

On est dimanche, les gens dorment le dimanche. Alors que Faith fulminait tout en frottant brutalement une tasse remplie de thé séchée, l'air devint soudain irrespirable dans la petite cuisine. Fleur de Lys, parfum synthétique. Odeur, répugnante. La brune sentit la présence de Brittany avant même de l’apercevoir. Elle avait encore mis trop de parfum, beaucoup trop de parfum. Elle faisait partie de serveuse avec qui Faith avait souvent le même créneau. Elle était adorable, physiquement mais son QI approchait approximativement le zéro. Autant dire qu'avoir une conversation constructive avec elle relevait du miracle. C'était probablement pour ça qu'elle avait choisi de devenir serveuse, elle avait tout juste la faculté de retenir les phrases clés et si elle les ressortait dans l'ordre, c'était un miracle.

Faith en était à sa cinquième assiette et déjà, la peau de ses doigts se plissait due au trop-plein d'eau qu'elle devait emmagasiner. La jeune fille posa l'assiette qu'elle avait entre les mains sur la petite pile, à droite de l'éponge vert pomme. Toute source de distraction était la bienvenue. Même Brittany à qui Faith en temps normal n'aurait même pas prêté attention.

La blonde sautillait littéralement sur place. La bouche en cœur, elle s'approcha du sac de Faith pour en extirper son miroir de poche, qui dépassait de la poche extérieure. Puis elle s'appliqua, concentrée, le mélange rouge pétillant que contenait un petit pot sur les lèvres. Sa bouche, déjà brillante, dégoulinât bientôt de la matière caractéristique du gloss. On aurait dit qu'elle venait d'embrasser un crapaud, ce qui évidemment fit sourire la brune.

« Heu, je peux t'aider? », demanda Faith en interrogeant Brittany du regard tout en essuyant maladroitement ses mains encore trempées sur le tablier beige et verre à l’effigie du Starbucks qu'elle portait à la taille. Elle lui fit les gros yeux en insistant bien sur son miroir que la blonde avait toujours en main.

Les yeux de Brittany pétillèrent soudainement et alors qu'elle lança le poudrier dans le sac de Faith, elle lui répondit de sa voix distinctive; haut perché, en accentuant les derniers mots:

« OH MY GOD! Un des plus beaux mecs de la Terre est assis ici, maintenant de ce café-han. Et, c'est moi qui le sert-heu. Ensuite, elle rajouta tout en lançant un clin d’œil complice à la chanteuse. En plus, il n'a pas l'air insensible à mon charme- heu. »

Faith la dévisagea un instant. Depuis quand elles étaient devenues aussi proches que pour parler garçons? La jolie brune allait la rembarrer quand elle se rappela que sans Brittany, elle serait toujours en train de récurer des couverts crasseux. Et puis, sa curiosité reprit le dessus. La jeune fille demanda à la blonde de lui décrire le mec en question.

Brun, cheveu bouclé, un sourire magnifique, et elle pensait qu'il étudiait à l'UOA oh et il avait aussi de ces fossettes!

A l'entende de la description de Brittany, l'intérêt de Faith redoubla. Et si c'était lui?
Pour en avoir le cœur net, il n'y avait qu'une solution, aller vérifier soi-même. La brune dénoua son tablier, le flanqua dans les bras de la blonde qui la regardait, surprise.

« Si tu me laisses ton créneau, je prends tes deux dernières heures! Et c'est pas négociable. Oh et trop de gloss, tue le gloss, souviens en toi ''chérie''. », annonça Faith fermement en agrippant un petit bloc-notes sur le plan de travail de la cuisine avant de se diriger vers les grandes portes qui menait à la salle principale.

Le bruit des tasses qui claquent sur les tables. Le ballet incessant des clients qui parlaient à voies hautes, en effectuant de grands gestes avec leurs bras. Les petites cuillères qui raclent contre la porcelaine et cette éternelle chanson rétro.

En pénétrant dans la pièce, le peu d'animation décontenança un instant la jeune fille. D'habitude bondé, le café était calme, c'était presque reposant. Et évidemment, c'est quand elle était censée rester en cuisine que les allers et venues des clients se calmaient.

Faith s'arrêta au comptoir, pouvant observer de cette façon tout le café sans se faire remarquer. Elle s'empara de l'élastique qui ornait son poignet et lia ses cheveux en une queue-de-cheval sommaire. Elle remit ensuite quelques mèches rebelles derrière ses oreilles avant de procéder à l'inspection de la pièce.

Mais la jolie brune ne vit personne susceptible de lui ressembler. Elle avait beau chercher, tourner la tête dans tous les sens jusqu'à s'en dévisser le cou, elle ne le voyait pas. Elle se rapprocha de la porte d'entrée pour examiner à travers la vitre le trottoir et l’extérieur du café. Il était déjà peut-être parti? Mais pas de trace d'un quelconques bouclé dehors non plus. Alors, Faith rebroussa chemin en se dirigeant vers les cuisines, prête à capituler. Et c'est là, alors qu'elle avait perdu tout espoir de l'apercevoir que dans un coin, à gauche, à l’abri des autres clients du café était assis un jeune homme.

Adossé à sa chaise, la tête penchée, il avait l'air concentré mais elle le reconnut tout de suite. C'était lui.

Faith s'approcha alors d'Andrew. Quand elle arriva enfin à sa hauteur, elle se rendit compte qu'elle avait marché lentement et sans faire de bruit. Il ne l'avait donc pas entendu arriver. La jeune fille toussota alors pour qu'il remarque sa présence. Puis elle lui dit, sans attendre qu'il réagisse, d'une voix arrogante tout en levant son carnet devant ses yeux :

« Tu désires autre chose ou tu comptes rester assis, ici, encore longtemps? Parce que, tu empêches de potentiels clients de s'asseoir et donc, tu nous fais perdre de l'argent. »

Mais quelle conne. Faith se mordit l'intérieur de la joue. Quelle magnifique façon de saluer quelqu'un. Pourquoi fallait-elle qu'elle provoque toujours les gens?

La jeune fille plongea ses iris brunâtres dans celles bleues ou vertes du jeune homme, anxieuse à l'idée d'entendre sa réponse.

C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle venait encore de donner plus d'importance qu'il n'en méritait à l'homme qui se trouvait en face d'elle. Et pour la deuxième fois en moins d'une minute, elle s'insulta intérieurement. Mais quelle conne.

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Elle est jolie, mais toi aussi ♥
Ft. Faith

Alors que je bois mon verre de café un peu chaud une demoiselle vient se posé a côté, et m’adresse la parole. Sur le coup, j’ai éspèrer revoir la jolie blonde, mais en fait il s’agit d’une jolie brune. A mon grand étonnement, il s’agit de Faith, une fille de l’université a qui j’ai déjà souvent parlé. Mais je la trouve bizarre…En fait ce n’est pas le genre de fille que je fréquente habituellement. Elle est hypocrite et trop garce a mon goût. Et pourtant, je l’aime bien et je suis sur qu’au fond d’elle, c’est quelqu’un de gentille et attentionné. Mais il y a peut-être quelque chose qui fait qu'elle a du mal a se lâché, a montré qui elle est vraiment. Ou peut-être tout simplement que je me trompe, mais se serait dommage… « Tu désires autre chose ou tu comptes rester assis, ici, encore longtemps? Parce que, tu empêches de potentiels clients de s'asseoir et donc, tu nous fais perdre de l'argent. » Oula, je peux savoir ce qu’il y a ? D’accord elle travaille ici, mais un minimum de respect serait le bienvenue. Bon d’accord, je vais pas lui dire ça mais bon…En tout cas vous voyez quand je vous disais que c’est une garce quand elle veut. « Je fini mon café et je m’en vais alors. Comme ça je laisse une place de libre en plus des 10 autres dans le café ! » Là, elle m’a sérieusement énervé. A tel point, qu’elle n’a même pas vu la couleur de mes dents. Les sourcils froncés, je replonge mes yeux dans le magazine…Je ne réagis jamais de cette façons d’habitude, mais là je suis crevé, j’en ai marre, et c’est ce genre de réflexions qui me donne envie de tout plaquer. En fin de compte, je ferrais mieux de m’en allé. Alors je me lève de ma chaise, les yeux dans ceux de Faith, quand l’autre serveuse arrive. « Hum, je pourrais avoir votre numéro ? Comme ça si nous avons des prix sur les cafés, je peux vous prévenir. » Debout devant Faith, que je ne lâche presque pas des yeux, je ne sais pas quoi dire. « Euh…oui…enfin…euh… » Je suis vraiment pas dans la merde moi !

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Andrew & Faith

« Elle est jolie, mais toi aussi ! ♥ »

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« Je finis mon café et je m’en vais alors. Comme ça je laisse une place de libre en plus des 10 autres dans le café ! »

Pas un sourire, aucune trace de sympathie dans la voix. Il n'avait même pas fait l'effort de relever la tête du magazine que la jeune fille avait déposé là en arrivant un peu plus tôt dans la matinée. De l'indifférence pure. Les poings de la brune se serrèrent instinctivement, il voulait jouer à ça? Il allait être servi.

Même si après sa critique, Faith ne s'était pas attendue à un accueil des plus chaleureux accompagnée d'une accolade enthousiaste, le ton qu'Andrew avait employé la déstabilisa un peu. À tel point qu'elle, qui avait toujours une réplique acerbe en réserve pour toutes sortes de situations, resta là, debout, devant lui, les bras ballants, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés. Elle était énervée mais n'arrivait pas à sortir un mot ce qui amplifiait encore plus son irritation.

Le peu de fois où ils s'étaient adressé la parole, le jeune homme avait toujours su garder son calme et répliquer avec tact et habilité aux attaques de la brune. Il donnait l'impression de toujours vouloir contrôler les choses du moins, c'est ce que Faith ressentait en lui parlant. Alors là, pour une fois qu'il devenait réceptif aux provocations de la chanteuse et qu'il l'ignorait de son plein gré, la jeune fille avait toutes les raisons d'être déboussolée.

Bouge, fais quelque chose, reste pas plantée là! Alors que dans le cerveau de Faith, ses pensées se livraient batailles, à l'extérieur c'était le silence total. Les bruits des clients étant le seule bruit qui résonnait dans la pièce.

Toujours stoïque, la jeune fille observa Andrew se lever devant elle. Il était plus grand qu'elle ce qui la contraria davantage, il la dominait facilement. Une fois debout, le jeune homme la toisa, le regard plein d'assurance. Leurs iris s'attaquaient, lançaient des éclairs, si elles auraient pu tirer des balles, ils seraient probablement morts tous les deux sur-le-champ. Entre eux, le vide. Il fallait que Faith tienne, qu'elle soutienne son regard. Alors elle posa la main sur sa hanche et attendit ce qui lui sembla durer une éternité.

Les lèvres de la chanteuse se mouvèrent fébrilement, elle était en train de reprendre petit à petit confiance en elle quand une voix qu'elle aurait préféré ne jamais entendre s'éleva dans les airs.

« Hum, je pourrais avoir votre numéro ? Comme ça si nous avons des prix sur les cafés, je peux vous prévenir. »

C'est pas vrai, il manquait plus qu'elle.

Faith profita de l'interruption de Brittany pour pouvoir détacher ses pupilles de celles d'Andrew. Un moment de répit avant l'orage qui manquait d'éclater à tout moment entre eux. Elle ne comprenait pas pourquoi quand son regard entrait en contact avec celui du jeune homme elle perdait tous ses moyens. Ce n'était pas normal et elle était normale. Elle avait toujours tout fait pour se démarquer des autres, se mettre en avant et jusqu'ici avait parfaitement réussi. Et il fallait qu'un mec qui couchait probablement toutes les semaines avec une nouvelle fille arrive et mette à l'eau dix-neuf années d'entraînement. Vraiment, il fallait qu'elle se reprenne.

La chanteuse toisa la blonde qui bavait littéralement sur le brun. Elle en était pathétique et Faith en était presque certaine, elle avait encore appliqué une couche supplémentaire de gloss. Qui lui avait-dit que les hommes aimaient les grenouilles baveuses? La vie n'est pas un conte de fée ma grande, et ce n'est pas ton prince qui va te changer en princesse, songea la jeune fille préférant retenir sa langue, pour cette fois. Brittany avait ce sourire stupidement mignon qu'elle réservait à tous les mecs susceptibles de lui plaire. Autant dire, un tas. C'était assez simple à comprendre, chaque jour, elle prenait en chasse un nouveau mec et jusqu'à ce qu'il cède, elle le harcelait ce qui étrangement marchait à tous les coups. Qu'est-ce que ça peut être abruti ces choses-là.

Faith essaya de transmettre dans son regard tout ce qu'elle voulait dire à voix haute à Brittany. La jeune fille se mordit la joue encore une fois. Bientôt le goût dominant du métal inonda sa bouche. Elle détestait et en même temps elle adorait. Elle se sentait un peu plus détendue. Se faire du mal pour éviter d'en faire aux gens, plutôt bon comme concept. Si elles avaient été toutes les deux, Brittany aurait très certainement passé un sale quart d'heure. Tu ne perds rien pour attendre, pensa la brune en serrant les dents. Tout ce que Faith voulait entendre c'était la blonde dire qu'elle était de corvée de vaisselle en cuisine ou tout autre chose du moment qu'elle les laissait seules. Seulement tout ce qui arrivait aux oreilles de la jeune fille c'était les bafouillages d'Andrew.

Interpellés par le bredouillement du jeune homme, les iris de la chanteuse se redirigèrent automatiquement sur sa personne. Elle constata alors qu'il continuait de la dévisager de ses magnifiques iris pâles aussi froidement qu'auparavant. Et la même incompréhension qu'on pouvait lire quelques minutes plus tôt, quand la jeune fille l'avait salué à sa manière, dans les pupilles du brun régnait à présent dans celles de Faith. Chacun son tour.

L'observant avec attention, la jeune fille se rendit compte qu'il n'avait pas l'air à l'aise du tout. Il paraissait gêné et embarrassé. Était-ce parce que Brittany ne lui plaisait pas et qu'il ne savait pas comment la dégager? Hypothèse que Faith supprima tout de suite, tout mec normalement constitué aimait Brittany. Et Andrew avait l'air normalement constitué, même plus que ça. Mais arrête de penser à ça, concentre toi sur Brittany. Ou bien parce que Faith était témoin de ce qu'il faisait toute la journée c'est-à-dire empocher numéro sur numéro? Ou bien il était tout simplement timide? Elle se demanda alors s'il réagissait toujours de la même manière lorsqu'une fille témoignait de l’intérêt pour lui et étrangement, son petit côté incertain attendri la chanteuse.

PENSE A BRITTANY. La bouche de Faith se fendit en un sourire sadique et une lueur de menace prit place dans son regard.

« Brittany, Brittany, la jeune fille secoua la tête en harmonie avec ses paroles. On prévient nos clients par mails et pas par sms, enchaîna-t-elle avec une voix agacée, elle poursuivit ensuite en passant son bras sur l'épaule de la blonde, Tu devrais le savoir depuis le temps que tu te trompes. Tu le dis à chaque mec qui passe dans le café. »

Contrôler les gens. L'étreinte que Faith avait créé avait tout d'amicale en apparence, mais la puissance qu'elle mettait en pressant l'épaule de Brittany n'avait rien à voir avec de la sympathie. Elle lui faisait passer par ce biais tout ce qu'elle pensait. Entre autres mots : dégage aussi vite que tu es venue.

Échec et math. Faith su avant d'avoir conclu sa phrase qu'elle avait gagnée. Elle l'avait attaquée en utilisant son point faible et la blonde n'était pas assez maligne que pour lui répliquer à son tour.

Brittany jeta son regard de caniche enragé à Faith avant de partir vers les cuisines non sans glisser dans les mains du jeune homme un bout de papier contenant probablement ses coordonnées.

« T'es qu'une vraie garce-heu. J'ai faits exprès de salir ton miroir-heu. »

Et c'est sur ses dernières paroles pleines de maturité que Brittany disparut de leur vision. Pour toute réaction, Faith baisa la tête afin de cacher le fou rire qui lui contractait déjà les côtes. Elle s'approcha d'Andrew, jusqu'à ne plus être qu'a moins de vingt centimètre de lui. Faith n'en avait pas le cœur net mais elle avait crû sentir au creux de sa gorge l'haleine caféinée du jeune homme. Sa main frôla furtivement le bras d'Andrew jusqu’à atteindre les doigts contractés du jeune homme sur le bout de papier qu'elle lui arracha des mains.

« Je viens de t'épargner une folle furieuse. Ne me remercies pas, c'était ma bonne action de la journée. »

Puis elle reprit, d'une voix qu'elle voulut amicale :

« Tu peux rester encore un peu. Il faut pas prendre tout ce que je dis au mot. En tout cas, ton taux de réactivité est plutôt élevé pour un mec qui prend trois plombes à répondre à une fille qui lui demande son numéro. Serait-on timide M. Wilson? »

Son nom de famille. Il n'avait que le cours de chant ensemble, le professeur avait directement pris l'habitude de les appeler par leur prénom et non leur nom de famille. Comment est-ce qu'elle allait justifier le fait qu'elle le connaissait? Plus gourde, tu meurs.

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Ft. Faith

Je voulais partir, comme elle me l’avait demandé, mais je ne sais pas pourquoi, je me suis arrêté net devant elle. Sans m’en rendre compte, j’ai plongé mon regard dans le sien, et ce pendant plusieurs secondes. Gênant ? Non pas cette fois !

Je suis face a ses deux jolies jeunes filles, et je ne sais pas comment réagir ni quoi dire. D’abord Faith me demande de mettre les voiles, et l’autre fait tout pour que je reste. Avouez que c’est tout de même gênant. « Brittany, Brittany. On prévient nos clients par mails et pas par sms. Tu devrais le savoir depuis le temps que tu te trompes. Tu le dis à chaque mec qui passe dans le café. » Je sourie. Tiens c’était pas mal ça. En tout cas tu peux être sûr que tu ne te feras jamais de petite amie si tu traîne avec Faith. Mais tu peux aussi être sûr que si tu as besoin d’être accompagné par quelqu’un qui aime et qui sait clasher, tu peux toujours l’appeler. Je suis impatient de savoir ce qu’elle va répondre, un peu comme un enfant qui fait la queue pour monter dans un petit manège. C’est amusant, l’envie et la joie qui te hante quand tu attends quelque chose de bon. « T'es qu'une vraie garce-heu. J'ai faits exprès de salir ton miroir-heu. » Oh mon dieu ! Elle a pas trouvé mieux la blondasse ? Mais qu’est ce qu’elle est mature, c’est abusé. Avant de retourné en cuisine, accompagné d’une démarche de fille vexé, elle glisse dans ma main un petit papier, surement ses coordonnés. Nan mais attend, elle s’est vu ? Jolie, mais blonde intérieurement et complètement ringarde. Qu’est ce que je ferais avec une fille pareil moi ? On pouvait lire sur mon visage, la moquerie mais aussi l’étonnement, parce qu’autant l’avouer, c’est plutôt fou comme situation. Elle passe tout juste la porte de la cuisine que je dis, un léger sourire au coin des lèvres. « Euh...ouai, salut !» Et la politesse ? D'accord elle est vexé, mais quand même (a).

Petit à petit, Faith s’approche de moi. Plus que 20 centimètre nous sépare. Sur mon visage, on peut lire une toute autre expression. Celle de l’intrigue et la contemplation. Un frisson, lorsque j’ai sentis sa main me frôler le bras. Puis se sont ses doigts, si prêt de ma main, que je sens à présent. J’aimerais savoir ce qu’elle fait, mais d’un autre côté je ne veux pas qu’elle s’arrête. Je trouve ça plutôt agréable, même si elle me touche à peine. Je ne sens plus l’odeur du café, mais juste son parfum délicieux, mes yeux plongés dans les siens…WOW ! Je sors de mon rêve quand elle me pique le bout de papier que Brittany m’a donné. « Je viens de t'épargner une folle furieuse. Ne me remercies pas, c'était ma bonne action de la journée. » Je ne sais pas quoi dire…Comme je n’ai pas le droit de dire merci, je ne dis rien, c’est amplement suffisant. Oui, je suis bien content de ne pas avoir a garder ce bout de papier surement tâché de gloss et de fond de teint sur moi pour le reste de la journée. « Tu peux rester encore un peu. Il faut pas prendre tout ce que je dis au mot. En tout cas, ton taux de réactivité est plutôt élevé pour un mec qui prend trois plombes à répondre à une fille qui lui demande son numéro. Serait-on timide M. Wilson? » Maintenant je peux rester ? C’est ce que je disais, elle gentille quand elle veut mais elle fait tout pour le cacher. Elle fini sa phrase par "M. Wilson". J’aime beaucoup, oui, ça fait son charme. Par contre, le mot précédent ne fait pas parti de mon vocabulaire…Je ne le connais pas, je n’ai pas été a l’école avec lui. « Timide ? Ca dépend de quand et où on emploie ce mot Mlle Di Constanzo. Quand on est sur le point de se faire dégagé d’un café alors qu’on a la mine bien pâle, et que de l’autre côté on vous drague mal et sans permission, ce n’est pas ce que j’appel être timide mais plutôt gêner ! » Je lui ai répondu a l’ancienne, comme sa dernière question. C’est un jeu, quelque chose de charmeur que je ne peux pas contrôler. Puis je pense a quelque chose de pas con du tout… « Tu fini quand ton service ? Je voudrais parler avec toi, a table devant un bon Starbucks, plutôt que debout devant une table et pendant ton heure de service ?! » Je lui lance, pour la première fois depuis quelques minutes, un sourire.

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« Timide ? Ça dépend de quand et où on emploie ce mot Mlle Di Constanzo. Quand on est sur le point de se faire dégagé d’un café alors qu’on a la mine bien pâle, et que de l’autre côté on vous drague mal et sans permission, ce n’est pas ce que j’appel être timide mais plutôt gêner ! »

Spoiler:

codage en cours parce que j'ai tout supprimé sans faire exprès... Vive moi. dark

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« Mais M. Wilson, vous devriez savoir qu'entre la gêne et la timidité, il n'y a qu'un pas. Et je suis presque sûre que vous l'avez franchie. » Elle veut absolument que je me sente timide, ou comment ça se passe ? Je ne suis pas du genre timide…enfin ça dépend en fait. Mais là, ce n’est pas le cas. Pourquoi je le ferais ? Je ne ressens rien pour cette fille, absolument rien…enfin je crois. C’est vrai que quand je suis avec elle je me sens différent de d’habitude. Mon cœur bat plus vite. En fait c’est elle qui m’intimide légèrement, et je ne sais pas du tout pourquoi. Parce qu’elle est jolie peut-être ? Non rien à voir, elles le sont toutes et je ne suis jamais comme ça avec elles en tant normale. « Nan…Mais nan ! » J’aimerais ne plus parler de ça, c’était déjà assez gênant comme ça, alors n’en rajoutons pas.

Oui, je lui avais gentiment proposé de passer un moment ensemble ce soir, pour parler. Oui car je crois qu’on a pas mal de choses à se dire. Ou je me trompe ? Enfin je veux dire, ça fait quelques minutes qu’on discute, et je crois qu’on a encore plein de chose à dire, alors autant parler dans de meilleures circonstances. « A dix-neuf heures. Et je ne te promets rien. Sois à l'heure, sinon tu peux oublier. Je suis plutôt frappucino avec une pointe de vanille. Oh et je ne pourrai pas rester bien longtemps enfin, tout dépend de toi. On se voit tout à l'heure. » Et pourtant ses mots sonnaient bizarre…Comme si elle en concluait quelque chose. Est-ce qu’elle croit que c’est un rencard ou une permission pour flurter ? Et, je serais a l’heure, ça elle peut en être sûr. Le temps d’allé voir teddy, de rentrer a l’appart pour faire chier Thyméo et me préparer, il sera déjà 18heure, et il ne me manquera plus qu’a venir ici. Mais qu’est ce qu’on se dira ? J’en sais rien, mais au départ mon invitation ne ressemble pas du tout a un rencard, mais maintenant peut-être un peu si ! « Ouai…bon, alors a ce soir… » Dis-je le sourire aux lèvres. Je pose mes yeux sur elle quelques secondes, avant de réaliser ce que j’étais en trin de faire. Puis je le lâche du regard, et prend la direction de la porte, d’un pat pressé. En partant, j’ai laissé mon numéro de téléphone sur la table, sur l’assiette sur laquelle est posée la tasse de café, pour qu’elle le voie en remmenant la tasse en cuisine. On sait jamais, au cas où elle décide d’annulé ! Crois pas moi alors...(a)

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« Elle est jolie, mais toi aussi ! ♥ »

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« Ouai…bon, alors a ce soir… »

Le sourire aux lèvres, elle l'avait laissé. Déstabilisé? Elle verrait bien plus tard.
Ils étaient partis chacun de leur côté. Faith la tête remplies de questions sans réponses. Des réponses qui allaient sûrement apparaître autour d'une table, des réponses qui sortiront probablement de la bouche d'un certain bouclé.

~

Tic, tac. Tic, tac. Faith jeta une fois de plus un coup d’œil impatient à l'horloge murale. 18H37. L’incessant mécanique du balancier résonnait abominablement dans la petite cuisine. Elle commençait à avoir un horrible mal de tête. Ses ongles étaient complètement ruinés. Elle était d'une humeur massacrante. Et ses pensées qui se redirigeaient toujours vers lui. Même nettoyer une stupide tasse relevait du casse-tête. Elle osa lorgner à nouveau sur l'horloge mais ce qu'elle y lit ne fit que la déprimer un peu plus. 18H38.

Est-ce que c'était un rendez-vous? De quoi allaient-ils parler Il semblait sérieux, comme s'il avait quelque chose à lui annoncer, ou à lui demander? Qu'est-ce que c'était? Pourquoi est-ce que j'ai dit 19h? On aura pas le temps de parler. J'aurais du dire 18h, j'aurais pu refiler le reste du travail à Brittany.

La jolie brune était en pleine réflexion tellement qu'elle en oubliait la vaisselle qui s'accumulait à vitesse grand V dans l'évier métallique. Plus que 20 petites minutes, c'est rien vingt minutes... C'est quoi? 2 fois le temps des publicités sur E4?

Brittany se tenait à côté d'elle. La blonde revenait de la salle de restauration. Armée d'un essuie, elle s'était glissée aux côtés de la brune et avant commencer à essuyer les quelques couverts que Faith avait plongés dans l'eau crasseuse. L'ignorant délibérément, la chanteuse tentait tant bien que mal de nettoyer la fourchette qu'elle avait entre les doigts. Elle était à bout et continuait de la frotter encore et encore. Se déchaînait dessus, déversant tout son énervement dans ce petit objet. Ses ongles s’enfonçaient dans l'acier du couvert, le martyrisant. La blonde, toujours en train de nettoyer un couteau, la regardait, intriguée. Brittany avait vu le jeune homme dans la salle. Elle savait qu'il était là pour elle, alors pourquoi est-ce qu'elle s'acharnait à terminer cela au lieu d'aller le retrouver? Prenant son courage à deux mains, la blonde tenta une approche :

« Je crois que je viens de le voir-han. Je suis trop bonne-han. Ça marcha à tous les coups-han. »

Relevant les yeux de la fourchette propre depuis déjà un petit moment, blasée, Faith soutenu le regard meurtrier que lui lançait la blonde. En complète opposition avec ses paroles. C'est quoi son problème? Pourquoi est-ce qu'elle me dit ça?

La chanteuse avait la certitude qu'elle parlait d'Andrew. Elle articula sans prononcer un mot, les paroles ''va te faire, Brittany''. Simple mais efficace. Et alors que la blonde se demandait toujours ce que Faith avait bien pu lui dire, la jeune fille se précipita vers les vestiaires. Tout en s'habillant plus confortablement, troquant les couleurs du Starbucks pour un jean slim et un simple t-shirt noir moulant, elle se demandait si Brittany avait eu le temps d'aller lui parler. Sûrement, probablement.

Il était 19h06. Il doit déjà être là, normalement. Bien que la blonde le lui avait confirmé qu'il était là, la brune ne préférait pas se fier aux dires de la blonde, connaissant son intelligence irréfutable. Faith passa ses mains sous l'eau en s'observant dans le miroir accroché au-dessus du lavabo nacré. La jeune fille qui apparut sur le reflet de la glace lui parut fatiguée. Des petites cernes avaient commencées à se former sous ses yeux. Encore une bonne raison d'arrêter de travailler. La jeune fille porta la main à ses cheveux et décida de les lâcher. Le résultat lui plut, sa mine lasse était moins visible sous sa masse importante de cheveux. Faith afficha un sourire satisfait sur son visage avant de s'aventurer dans le restaurant.

La salle était plus remplie qu'au matin. Principalement occupée par des jeunes qui venaient probablement passer un moment devant un bon café avec leurs amis.
S'infiltrant dans la foule, la jolie brune se mit à chercher du regard des boucles soyeuses. Mais sa petite taille l'empêchait de voir jusqu'au bout du restaurant. Elle devait passer à travers le mur que les jeunes créaient avec leurs corps ce qui la découragea quelque peu.

Sondant la masse de jeunes du regard, Faith se mit sur la pointe des pieds. Où es t-il? Et s'il n'est pas venu?

Ça s'imposa comme une évidence dans son esprit. Elle s'était emballée trop vite. Il l'avait menée en bateau. Prise à son propre piège. T'es trop conne. Au loin, Brittany lui sourit. Un unique sourire, hypocrite et supérieur. Elle allait l'ignorer quand à ses côté elle reconnut Andrew. Ils avaient l'air proches.
La blonde fixait Faith tout en parlant au jeune homme, un sourcil haussé, comme pour la narguer.

Et Faith resta là, au milieu des adolescents qui se retrouvaient, parlaient, rigolaient bruyamment, le regard dans le vague, l'esprit embrumé, ailleurs. Ses yeux hypnotisés par Andrew et Brittany.

Reprends-toi !

Ecoutant la petite voix dans sa tête, la jeune fille avança, plus qu'énervée vers les deux jeunes gens. Arrivant à leur hauteur, Faith leur dit en insistant bien sur chacun de ses mots :

« C'est bon, je suis là. Tu peux aller distraire un autre de tes petits toutous. »

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» PRL - Aussi douce que la caresse qu'une plume mais aussi piquante qu'une épine.
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Elle est jolie, mais toi aussi ! ♥

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